Ils célèbrent l’entrée de Jésus dans Jérusalem. Le Christ fut acclamé par une foule qui agitait des palmes et avait répandu des rameaux de verdure sur son chemin.
Pour les catholiques, c'est le début de la Semaine Sainte, durant laquelle le Christ pris son dernier repas avec ses apôtres (la Cène, le jeudi), fut crucifié et mis au tombeau (le vendredi), puis ressuscita le dimanche de Pâques.
Les croyants les placent avec un crucifix à la tête de leur lit. La croyance populaire attribue à ces feuillages provenant d’arbres qui ne perdent jamais leurs feuilles, des vertus protectrices
Conservés avec soin, les rameaux bénits garantissent la maison de la maladie, des accidents…
Les Rameaux étaient jadis particulièrement réputés pour préserver la maison de la foudre !
Si, par malheur, un décès survenait dans la famille, le Rameau était trempé dans de l’eau bénite, puis placé sur le cercueil du défunt. On devine sous cette coutume une promesse de renaissance (l’eau, la végétation…).
Le Mercredi des Cendres, jour d’entrée du Carême, 40 jours de jeune avant la nouvelle Pâques, on brûlait les rameaux de l’année écoulée. Pour les catholiques pratiquants, ce sont ces cendres qui servaient pour la cérémonie religieuse où le prêtre fait sur le front du fidèle une croix de cendres pour rappeler ainsi aux hommes « qu’ils sont poussière et retourneront poussière« .
Devant l’abbaye fortifiée de Saint-Victor, qui domine le Vieux-Port de Marseille, les palmes portées par le clergé et les rameaux d’oliviers brandis par les fidèles sont bénits face à la mer.
Ils ont aussi la particularité d’être une fête pour les enfants qui reçoivent ce jour-là, un « rameau » chargé de friandises. Ce sont les parrains qui les offrent.
Ce rameau, garni de sucreries, de biscuits et de menus jouets, est bénit par le prêtre en même temps que les rameaux d’olivier présentés par les adultes. Ce n’est qu’après la messe que les enfants peuvent croquer ces friandises !
« Es bèn pauvre l’oustau, que noun manjo de cese pèr Rampau » (Est bien pauvre la maison qui ne mange pas de pois chiches pour les Rameaux).
L’explication de cette coutume, la plus répandue, nous conte qu’en un temps où Marseille connaissait une disette, un navire chargé d’une cargaison de pois chiches serait arrivé dans le port le jour des Rameaux ; c’est pour commémorer cet événement qui sauva la ville de la famine que les Marseillais auraient institué l’usage d’en manger ce jour-là. Cette explication très locale est peu satisfaisante, car cette coutume est répandue dans toute la Provence.
Une explication, plus « biblique », qui était destinée surtout aux enfants, donnait pour raison, que l’âne sur lequel était monté Jésus s’était arrêté dans un champs de pois chiches pour en déguster, avant de rentrer dans Jérusalem.
Et on dit aussi que les manger ce jour là préserve des "fleirouns" (furoncles) pour tout l'an !
C'est un biscuit très ancien dont la particularité est que la pâte est d’abord plongée dans de l’eau bouillante (ou du lait) avant d’être ensuite passée au four. Il prend souvent la forme d’un anneau.On en accrochait aux rameaux des enfants.
Brassado, recette médiévale
Ingrédients
1 kg de farine, 6 œufs, une pincée de sel et 1 bol de lait ENTIER.
Préparation
Dans un saladier, versez la farine, cassez les œufs entiers, ajoutez le sel, mélangez en ajoutant du lait jusqu’à obtenir une pâte ferme.
Pétrissez, puis étirez et rassemblez la pâte plusieurs fois. Mettez-la en boule, recouvrez d’une serviette et laissez gonfler la pâte toute la nuit.
Le lendemain, roulez un cordon de pâte d’un centimètre de diamètre, puis coupez-le en tronçons d’environ 15 cm que vous formerez en anneaux.
Faites chauffer une marmite d’eau. Aux premiers frémissements, glissez délicatement les pâtons dans l’eau. Lorsqu’ils flottent, récupérez-les à l’écumoire et égouttez-les.
Laissez sécher puis mettez-les au four bien chaud. Lorsqu’ils sont dorés, retirez-les. Et si les échaudés sont bien secs, tant mieux !
Vous pouvez améliorer cette recette de base en utilisant pour faire la pâte de la crème fraîche épaisse au lieu du lait et en incorporant des arômes.
Dernier raffinement, vous tremperez vos échaudés non pas dans de l’eau, mais dans du lait chaud ou dans un mélange d’eau et de lait. Pour l’esthétique, vous pouvez aussi les dorer à l’œuf.
Recette extraite du livre : « Délices de Provence », Édisud, 2008.