Fêter la Sainte Barbe 20 jours avant Noël, soit le 4 décembre, reste une tradition calendale très suivie dans de nombreuses régions françaises.
Elle puise son origine dans l’histoire de Barbara, jolie jeune fille qui vivait en Asie mineure au IIIème siècle, et que son père, le riche païen Dioscore, destinait à un personnage influent de la haute société romaine.
Tandis qu’il devait s’absenter, Dioscore enferma Barbara dans une tour à deux fenêtres, pour la tenir éloignée de ses prétendants. Mais durant son absence, Barbara se convertit au christianisme et fit percer une troisième fenêtre à la tour pour honorer la Sainte Trinité. Très en colère à son retour, Dioscore mit le feu à la tour. Barbara s’enfuit mais son père la retrouva et l’amena devant le gouverneur romain qui la tortura pour lui faire abjurer sa religion chrétienne. Barbara ne cédant pas, le gouverneur ordonna à son père de lui trancher la tête, mais au moment où il s’exécuta, Dioscore fut frappé par la foudre !
Et c’est en référence à cette intervention divine pour venger son martyre que Barbara est devenue la protectrice de tous les métiers en rapport avec le feu, la foudre et les explosions, tout ce qui tonne et détonne. Elle est la sainte patronne des sapeurs-pompiers, des marins-pompiers, mais également des artificiers, des artilleurs, et des (anciens) mineurs, qui furent d’ailleurs les premiers à se placer sous sa protection.
Aujourd’hui, sa fête reste associée à des rites de fécondité, ou à des célébrations mémorielles.
C’est ainsi que, dans les anciennes régions minières, en particulier dans le Nord-Pas-de-Calais, la tradition revêt un aspect plus commémoratif que festif, le 4 décembre étant l’occasion pour les anciens mineurs de se retrouver et de rendre hommage à leurs collègues morts au fond de la mine.
En Provence, la tradition veut que le jour de sa fête, le 4 décembre, on plante du blé dans trois coupelles emplies de coton ou de mousse représentant la sainte Trinité, et que ces coupelles exposées à la lumière soient arrosées tous les jours afin que le blé germé orne la table des treize desserts de la veillée de Noël.
Et il se dit que si le blé germe bien, la prochaine moisson sera abondante : Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn !
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